Les joutes verbales de 2017 deviennent plurielles en 2018 !
Elles visent toujours l’émancipation des jeunes à travers la prise de parole mais les formes d'expression ont été élargies dans un but de meilleure inclusion des différents profils de jeunes participant·e·s.
Innovation dans la continuité
A la suite du projet "Débats des maux : joutes verbales" réalisé en 2017 avec les Ambassadeurs d’Expression Citoyenne (AEC), une réflexion a été menée avec l’ensemble des acteurs et actrices du projet. Le résultat : un dispositif innnovant visant une plus grande inclusion.
Lors de ce projet, des élèves de 3 écoles, La Vertu, Ma Campagne, la Fraternité, ont questionné dans tous les sens la thématique « Utopie/dystopie, le monde de demain ».
Les atouts du projet
Les éléments sur lesquels repose ce projet et qui ont permis son succès sont :
- La diversité des personnes impliquées et de de leurs qualités.
- L'accompagnement personnalisé : grâce au nombre important d’acteurs et actrices mobilisé·e·s, les participant·e·s ont bénéficié de nombreux entraînements et ont reçu des conseils et astuces.
- L’éducation par les pairs (voir plus bas).
- La forte implication des professeur·e·s référent·e·s et de leurs collègues (prof de Français pour la prépa des argumentaires, par exemple).
- Les ateliers avec des expert·e·s dans les 4 formes d’expressions mobilisées pour ce projet.
- Le travail d’équipe et de coordination entre les partenaires du projet.
L’éducation par les pairs
A chaque étape du processus, les jeunes étaient encadré·e·s par des permanent·e·s de JEC et des AEC, mais aussi et surtout par d’autres jeunes.
Jouant véritablement le rôle de grands frères et grandes sœurs, ces jeunes volontaires ont pu montrer l’exemple, rassurer, soutenir et conseiller les élèves participant au projet. Et même parmi ces volontaires, certain·e·s plus expérimenté·e·s ont soutenu ceux et celles qui démarraient tout juste dans l’animation.
Cette éducation par les pairs a joué un grand rôle dans la réussite du projet car souvent les jeunes ont du mal à percevoir les enjeux d’un projet et à croire en leurs propres capacités mais, avec l’exemple d’autres jeunes, ils et elles prennent confiance et suivent une voie qui leur semble désormais réalisable et pour laquelle ils se sentent capables.
Un des marqueurs de réussite de ce projet est l’implication des jeunes en dehors des ateliers : travail volontaire à domicile, recherches documentaires individuelles pour renforcer les arguments…
Un projet qui vise l’inclusion de tou·te·s
Pendant l’élaboration du projet et pour combler une des lacunes du projet de l’année passée, une réflexion accrue a porté sur la manière d’inclure de manière active un maximum de jeunes dans le projet.
L’année passée, seule la joute verbale était proposée et tou·te·s les jeunes ne pouvaient pas jouter (pour des raisons logistiques et de motivation à monter sur scène ou non). Celles et ceux qui n’accrochent pas ou sont mal à l’aise avec la prise de parole ont parfois pu se sentir laissé·e·s de côté.
Cette année, quatre formes d’expression ont été proposées : verbale, écrite, corporelle et visuelle. Les jeunes étaient invité·e·s à choisir parmi ces quatre formes d’expression afin de soit rester dans une certaine zone de confort et s’améliorer, soit tenter quelque chose de nouveau en ayant tous les soutiens nécessaires pour y parvenir.
Des intervenant·e·s expert·e·s ont été mobilisé·e·s pour travailler ces quatre approches avec les jeunes.
Tou·te·s les jeunes ont dès lors pu participer selon la forme d’expression qui leur convenait le mieux.
Des impacts...
Si fin 2018, l’impact du projet sur la participation des jeunes n’est encore que très peu visible, le projet sera évalué avec les professeur·e·s et les jeunes dans le courant de l’année 2019.
Néanmoins, on peut noter que certain·e·s jeunes ont montré de l’intérêt à rejoindre les ambassadeurs pour, à leur tour, devenir des éducatrices et éducateurs de leurs pairs.
